Maison de la Festa Major de Vilafranca

Bienvenue à la Festa Major de Vilafranca !^

Ce bâtiment, construit en 1913, expose en permanence tous les éléments protagonistes d’une fête qui remonte au XVIIe siècle. Il abrite et présente l’histoire et les acteurs d’une fête qui veut être connue et reconnue au-delà des cinq merveilleux jours de fête. Un voyage dans le temps, à travers les espaces, où les émotions, les traditions et les croyances associées à la Festa Major de Vilafranca, connue depuis 1907 comme la « plus typique de Catalogne » et déclarée fête patrimoniale d’intérêt national en 1991, vous plongera dans le joyeux brouhaha que Vilafranca vit du 29 août au 2 septembre.

Les origines. Les administrateurs.^

Chaque année, la mairie de Vilafranca nomme cinq personnes de la ville qui seront les administrateurs de la Festa Major. Ce choix suscite un grand intérêt, car la fonction implique l’organisation de la fête, de la définition du programme des spectacles à la recherche des moyens pour la financer.

L’origine des administrateurs remonte à l’an 1699, quand Mgr Josep Molines, archidiacre du Penedès et doyen de la Rota Romana, obtient du Saint Siège la grande relique d’un saint qui, d’après les documents romains, appartenait à un martyr prénommé Felix, enterré dans les catacombes de Calepodi (Rome). Mgr Molines fait don de cette relique au prêtre de l’église et aux tribunaux ou édiles de la ville, et à son arrivée à Vilafranca en 1700, il est déposé dans la crypte de Santa Maria ; son entretien est confié à quatre personnes. Il s’agissait des administrateurs, qui assistés d’un prêtre, organisent depuis lors la fête de Saint Felix.

Il est alors accordé que la mairie assumerait les frais de la musique, les cierges et le sermon de la fête, tandis que le clergé ne percevrait aucune rémunération pour les actes religieux. Les administrateurs seraient chargés de la gestion de l’argent apporté par la commune et de la collecte des dons pour organiser d’autres actes festifs. Jusqu’en 1940, ils assumaient même le déficit de la fête.

Pendant une bonne partie du XXe siècle, les administrateurs étaient trois hommes et un prêtre. En 1971, le prêtre a cessé de prendre part à l’administration de la fête puis à partir de 1979, des femmes ont rejoint le groupe et le nombre d’administrateurs est passé à cinq.

Tous les ans, quand la fête s’achève, chaque administrateur garde la statue de Saint Felix à son domicile pendant deux mois et demi, jusqu’à la Festa Major de l’année suivante. Tant que le Saint est chez eux, les administrateurs et administratrices doivent laisser les portes ouvertes pour permettre l’accès aux visiteurs qui souhaitent voir la statue du saint patron.

Quête, programme et estampe^

Quelques jours avant que ne commence la Festa Major, les administrateurs, accompagnés d’une statue en miniature de Saint Felix, des groupes de grallers et d’un groupe nombreux de personnes de tous les âges, se promènent dans la ville pour offrir, moyennant une petite contribution, le programme, l’estampe de Saint Felix et un présent, afin d’arrondir les comptes de la fête. Cet acte s’appelle la quête.

La quête, qui existe depuis le tout début de la Festa Major, était autrefois divisée en deux : la quête générale, qui se déroulait à l’intérieur du village et la quête des terres, qui avait lieu pendant le mois d’août sur les terrains situés hors des remparts, au moment du battage du grain. Les deux quêtes se déroulaient au son des gralles (flageolets), et la quête se composait fondamentalement de produits en espèce.

Le programme est la publication imprimée comprenant tous les actes organisés pendant la Festa Major et s’accompagne toujours de l’estampe de Saint Felix, l’un des composants les plus importants de la fête en raison de sa nature symbolique et religieuse. Sa création est confiée à un artiste sélectionné par les administrateurs, qui donne une interprétation visuelle de l’image du saint. Il est coutume, dans les maisons de Vilafranca, d’accrocher l’estampe derrière la porte pendant toute l’année, jusqu’à ce qu’elle soit remplacée par la nouvelle image, l’année suivante. Au fil des ans ces deux éléments sont devenus des objets de collection pour de nombreux habitants et habitantes de Vilafranca.

Neuvaine et cantique des goigs^

Deu Fèlix vostre favor... c’est avec ce refrain, que du 22 au 30 août, Vilafranca s’en remet au saint en la basilique de Santa Maria, lors de la célébration de la Neuvaine et du Cantique des goigs (joie), l’un des actes les plus caractéristiques de la Festa Major, qui s’est perpétué depuis le XVIIIe siècle comme une tradition singulière, qui va bien au-delà du sentiment religieux de chacun.

Les textes des oratoires (chants ou drames sacrés) consacrés au saint depuis 1722 ont été conservés. Les plus anciens datent de 1733 et un texte de la Neuvaine publié en 1775 a été conservé. Le rituel comprenait des œuvres complètes, prières et le Cantique des goigs. Les bons orchestres interprétaient une ouverture avec des musiques d’opéra.

Les Goigs a sant Fèlix interprétés jusqu’à présent, de façon plus ou moins ininterrompue, sont le résultat de l’adaptation faite en 1905 par Francesc de Paula Bové de la partition originale de Josep Badia, datant de 1857. Pere Lluís Biosca est l’auteur de la révision et de l’édition de la partition originale, séparément, de chacune des voix et des instruments de l’orchestre qui a autorisé, dès 2005, l’incorporation de voix féminines à la chorale. La chorale et l’orchestre des goigs se réunissent uniquement comme formation musicale pendant ces neuf jours de fête.

À l’issue du cantique des goigs, le public attend les llibertats d’orgue, quand l’organiste de la basilique interprète les mélodies des danses. Il est coutume que la danse du feu (dansée par le dragon) soit jouée le 22 et le Toc de castells le 30, à l’occasion de la journée castellera (tour humaine).

Le discours^

Le 28 août, à la sortie de la Neuvaine, devant le Palau Baltà, une personne désignée par les administrateurs expose sa vision et ses souvenirs de la fête, tout en faisant un appel à la participation. C’est l’annonce publique et orale qui donne le coup d’envoi de la Festa Major.

Le maître ou la maîtresse de cérémonie est généralement un habitant/e de Vilafranca ou une personne rattachée à la ville. Les premières années de célébration de cet acte solennel, qui a lieu depuis 1963, ont compté sur la présence de quelques grands noms de la culture catalane.

Le 29^

La veillée

Le 29 août est le jour de la joie et l’inquiétude qui donne le coup d’envoi de la fête et transforme Vilafranca en une ville parée, pleine de bals, de musique, de joie et d’histoire vivante. Tout est prêt, tout est toujours nouveaux et tout reste à venir.

La salve

Il est midi sur la Rambla de Sant Francesc. Le premier son de cloche accompagne les administrateurs prêts à allumer les cinq lintstock qui tirent la salve. Un bruit assourdissant qui augmente progressivement et se répand comme une traînée de poudre jusqu’à l’apothéose, véritable explosion d’émotion, intime et collective, qui se traduit par des embrassades, des baisers et un seul vœux : bonne Festa Major !

La passacaille

Premier défilé des danses qui commémorent le coup d’envoi de la Festa Major, avec un circuit où Saint Felix et la moixiganga se réservent pour la première procession. Tous ceux et toutes celles qui ont rénové leur garde-robe porteront leurs costumes pour la première fois et les costumes de tous les autres sembleront neufs tant ils auront été lavés et repassés avec soin.

Les yeux remplis de joie de grands et petits attendent avec impatience l’arrivée de la passacaille tout le long du trajet dans le centre-ville. Le lieu c’est les gens et les gens font la fête.

L’arrivée sur la place de la Ville sonne le coup d’envoi de la représentation de castellers, qui met à l’honneur les troupes locales à l’occasion du jour de la veillée (Diada de vigília).

La musique de la fête^

La musique est un élément indispensable de la Festa Major. Les groupes qui accompagnent les danses et les groupes de castelleres, la troupe qui clôture les passacailles et les processions et de nombreux groupes en tout genre transforment les cinq jours de fête en un immense concert en plein air.

Parmi les instruments traditionnels, nous pouvons citer la gralla (flageolet) et la timbale, le flaviol et le tambourin, le sac de gemecs, la tarota, le violon, l’ accordéon diatonique mais aussi, comme éléments nécessaires des danses, bâtons, castagnettes et tambourin, sans oublier les grelots, intégrés dans le costume de nombreuses danses, dont le son accompagne les autres rythmes et musiques.

La gralla (le flageolet)

La gralla est l’instrument par excellence de la Festa Major. Elle est présente dans la plupart des danses populaires, indispensable dans la réalisation des castells (tours humaines) et sert de fond sonore pour annoncer la Festa Major, en marquant la mélodie solennelle du matin.

Au début du XXe siècle, cet instrument est tombé en déclin en raison des modes et du style de vie dans les villages. Alors que tout laissait croire qu’elle allait disparaître, l’importance de sa présence dans la Festa Major de Vilafranca et d’autres fêtes de la zone ont remis cet instrument au goût du jour, notamment chez les jeunes. Très vite, de nouveaux groupes ont vu le jour et se sont efforcés pour divulguer et enseigner l’utilisation de cet instrument traditionnel.

Toutefois, la gralla n’est pas uniquement un instrument nécessaire aux danses et castells. Pendant la fête, elle devient la protagoniste absolue en deux occasions : le concert d’instruments d’inxa et la danse des gralles.

Concert d’instruments d’inxa

Le premier concert d’instruments d’inxa a eu lieu en 1968, afin que les différentes troupes qui participaient à la Festa Major puissent jouer des morceaux qui ne faisaient pas partie du répertoire des danses. On peut ainsi écouter des harmonisations de haut niveau pour cet instrument ancien, et l’évènement est ainsi devenu une référence pour les amateurs de la gralla.

Danse de gralles

Les groupes de grallers qui participent à la fête, organisent depuis 1976 un danse singulière et traditionnelle : la danse de gralles, un acte devenu si populaire qu’il se déroule depuis 2012 sur la place de la Ville, un espace plus grand. Il a d’ailleurs été réorganisé en deux parties : la première est consacrée aux thèmes du dix-huitième siècle et le second, avec des airs modernes et des adaptations de thèmes actuels.

Le 30^

Saint Felix

Le carillon des cloches l’annonce et la crypte de Santa Maria expose les reliques de Saint Felix, que le public pourra vénérer : nous sommes le 30 août, la journée principale de la Festa Major.

Les reliques sont conservées dans une urne, fermée par quatre verrous, dont seuls les prêtres (archidiacre, recteur, personnes ayant un bénéfice ecclésiastique) et la mairie avaient autrefois la clé. Le pacte des clés établi par Mgr Molines indiquait que « la relique pourra être utilisée pour les rituels de fête ou les rogations avec le consensus des quatre responsables ». L’urne est ouverte uniquement le jour de Saint Felix. En soirée, lorsque la procession revient à l’église, les reliques sont refermées lors d’un acte auquel assistent les prêtres, les membres de la mairie et les administrateurs.

Tant qu’elles sont exposées, Vilafranca vit une journée intense et épique, où se côtoient émotion, nostalgie, euphorie et joie.

Matinades

Le son de la gralla à l’aube, au rythme du clairon, annonce dans les rues et les places une grande journée de fête.

Le 30 août à sept heures du matin, depuis la place de la Ville, les personnes qui viennent de se lever et celles qui ne se sont pas encore couchées accompagnent les gralles et les timbales au rythme solennel de la mélodie.

Les associations de riverains et autres groupes de résidents généreux invitent le long cortège musical à des déjeuners successifs, servis à différents endroits du parcours.

Felix in Calepodi

En 1700, l’évêché de Barcelone a établi que le 30 août serait le jour de la vénération des reliques de Saint Felix. La date coïncidait avec la célébration liturgique d’un autre Felix, martyr romain mort en l’an 304. Cela encouragea les prêcheurs et les paroliers de goigs à emprunter l’hagiographie de celui-ci pour enrichir celle de Felix in Calepodi, vénéré à Vilafranca. De lui, nous savons uniquement, grâce aux documents signés à Rome, qu’il était un martyr.

La statue de Saint Felix que nous voyons aujourd’hui date de 1959. Elle est l’œuvre du sculpteur Josep Ricart, qui s’inspire d’une petite sculpture baroque conservée au Vinseum et l’agrandit. Il existe différentes statues du saint. Certaines ont été perdues et d’autres ont été victimes d’actes de vandalisme. La plus populaire fut la statue de 1859 ; le saint y portait une moustache et un bouc, une soutane et un bonnet comme le marquait la mode de l’époque. Le 30 août 1936, cette statue fut brûlée sur un bûcher sur la place de Jaume I. Une réplique fut réalisée en 1939.

La statue actuelle, où le saint est vêtu de curé, avec les habits portés jusqu’en 1936 par les habitants de Vilafranca ayant un bénéfice ecclésiastique, pèse 51 kg et mesure 155 cm de haut. Elle est sculptée avec des planches superposées en bois des Flandres, décorée et polychromée par l’artiste barcelonais Jaume Sanjaume. Il existe une statue aux dimensions réduites (68 cm) sortie pour la quête, œuvre de Josep Ricart et de Jaume Sanjaume, qui en ont fait quelques autres exemplaires en plâtre.

Journée castellera de Saint Fèlix^

La Festa Major compte en réalité trois journées castelleres : la journée de la veillée le 29, celle du 30, Saint Felix et celle du 31. Les groupes ou « colles » locales participent à la fête de la veillée et à celle du 31, mais la plus attendue par les habitants de Vilafranca et par les amateurs de casteller en général est sans aucun doute celle du 30 : la journée de Saint Felix.

La participation des premiers castellers à la Festa Major remonte à 1803 même s’ils étaient déjà présents avant cette date, puisqu’ils faisaient partie de la Danse des valenciens. Depuis, la journée de Saint Felix s’est consolidée comme l’une des journées les plus spectaculaires du calendrier.

Les meilleurs groupes du monde casteller se réunissent à midi sur la place de la Ville, pour offrir le programme le plus compétitif et complet qui soit, lors d’une journée prestigieuse et très attendue. La place de la Ville de Vilafranca devient alors la plaça més castellera (la place la plus castellera).

Les grandes pointures du milieu des castellers se réunissent dans quelques mètres carrés et excellent dans leur art, en démontrant tour à tour leur adresse, force, équilibre, courage, sagesse mais aussi nervosité, respect, stratégie, joie, peur, tristesse, rivalité et amitié. Vue du ciel, l’expression chromatique de cette myriade d’émotions est une véritable œuvre d’art.

Procession et entrée de Saint Felix^

Le Dragon, qui prend la tête de la procession à travers le centre historique, est le premier à atteindre la place de Jaume I. Puis, chaque groupe qui compose le cortège entre progressivement sur la place.

Des figures en carton, des danses, des falcons (faucons) et des groupes de castelleres prennent place pour accompagner Saint Felix jusqu’à l’entrée de la basilique de Santa Maria.

Lorsque tous les éléments folkloriques ont pris place, mélangé à la foule qui veut se placer au premier rang pour profiter du spectacle, Saint Felix arrive sur la place en compagnie de la moixiganga, des administrateurs, des membres du conseil municipal et de la fanfare. La statue fait alors volte-face vers la place, devant les escaliers de la basilique, un feu d’artifice tonitruant est allumé et se mélange aux accords de musique de toutes les danses qui sonnent en même temps, au bruit des pétards, aux cris d’enthousiasme et aux applaudissements.

La fête bat son plein. En quelques minutes, tout cela donne lieu à une représentation unique, intense et inimitable : un éclat de joie, un bonheur ancestral, l’orgueil, la félicité, les vœux renouvelés et la foi en l’avenir.

Le 31^

Journée de Saint Ramon

Vilafranca invite Saint Felix à une journée où les danses sont à l’honneur.

Pendant la journée des morts, un hommage est rendu aux personnes qui nous ont quitté pendant l’année en les rappelant à notre bon souvenir. C’est la dernière opportunité de voir tout le cortège de la Festa Major lors de la dernière procession, avant que Saint Felix ne soit cloîtré chez les administrateurs.

Danses de lluïment

Le 31 à midi, sur une scène située devant l’hôtel de ville, a lieu la représentation du lluïment de plusieurs groupes du cortège, moment pendant lequel nous pouvons voir, sous un autre angle, les danses les plus caractéristiques de chaque groupe. C’est également le jour de la représentation de la danse des diables, de la danse d’en Serrallonga et de la danse des gitans, des danses parlées qui récitent des vers traitant de sujets d’actualité.

Danses parlées : théâtre populaire^

Les danses parlées sont des représentations de théâtre populaire généralement représentées dans la rue, avec une structure dramatique très simple et avec très peu ou pas d’éléments scénographiques. À Vilafranca il en reste quatre groupes.

Le Ball de diables représente la lutte éternelle entre le bien et le mal, et le triomphe de l’archange Saint Michel contre Lucifer. À la fin de la représentation, des vers satyriques et d’actualité sont récités.

Le Ball d’en Serrallonga met en scène le recrutement des brigands par Joan de Serrallonga, célèbre brigand du XVIIe siècle, certains de ses méfaits commis jusqu’à son arrestation par les mossos d’esquadra et sa libération postérieure par ses acolytes.

Le Ball de les gitanes est une courte représentation de couples de gitans qui retrace les aspects de la vie sociale et commerciale de Vilafranca. Les vers sont récités pendant la danse.

Le Ball dels malcasats met en scène les disputes de plusieurs couples en désaccord sous la supervision des autorités. Ce groupe est le seul des quatre à faire les représentations de forme parallèle aux processions des 29 et 30 août, dans un autre lieu.

Ball dels malcasats

Danse parlée qui représente la dispute de couples de différentes classes sociales (bourgeois, notaires, agriculteurs et vendeurs de bouteilles) formés par un vieux et une femme plus jeune qui se présentent devant les autorités locales (maire, abbé et police municipale) pour divorcer. Avec un langage grossier, en aparté et avec moult allusions sexuelles, les artistes font une critique virulente des faits survenus dans le pays au cours de l’année.

La première mention de ce groupe remonte à 1828, puis il est repris en 1999. C’est le premier Ball dels malcasats représenté à nouveau en Catalogne après sa disparition. Les premières années, cette danse faisait partie des passacailles et des processions, mais dès 2012, elle est représentée sur différentes places de la ville.

Entrée dans la maison de l’administrateur^

Le 31 en soirée, après la procession et les feux d’artifices, Saint Felix rentre pour la première fois dans le foyer des administrateurs, pour commencer ainsi le rituel qui consiste à rester chez eux jusqu’à la prochaine Festa Major. Les gens peuvent ainsi l’admirer pour la dernière fois avec une pointe de nostalgie en espérant pouvoir tous être présents l’année prochaine.

La famille de la Festa Major achève ainsi sa journée ici, dans cette Maison de la Festa Major, où toutes les pièces du cortège seront entreposées toute l’année, jusqu’au prochain 29 août.

1 et 2^

Introduction

Les pièces et le cortège ont rejoint leurs quartiers, Saint Felix aussi, mais les habitants et habitantes de Vilafranca qui ont encore envie de faire la fête assistent aux spectacles et concerts en tout genre.

Les plus jeunes sont aussi de la fête et les diables dansent avec le feu.

Tous ensemble, ils prennent congés de ces cinq jours de Festa Major avec la dernière étincelle des feux d’artifices le 2 septembre à minuit.

Festa Major des enfants

Dès leur plus jeune âge, les petites filles et les petits garçons de Vilafranca ont aussi leur Festa Major, qu’ils attendent et interprètent avec leurs yeux d’enfants.

La petite Festa major ou Festa Major des enfants est organisée chaque année le 1er septembre depuis 1982. Les plus jeunes peuvent ainsi donner vie à la fête en participant à toutes les danses du cortège et en représentant leur propre version.

Il y a un mini discours d’envoi, une journée castellera pour les enfants, réalisée avec la même cérémonie que celle des adultes (à midi sur la place de la Ville, avec la participation des jeunes membres des groupes locaux) et une passacaille qui à dix-sept heures, au départ de la Rambla de Sant Francesc, après la brève mais très retentissante tronada (salve), donne le coup d’envoi de toutes les danses des enfants de la Festa Major : le petit dragon, les petits géants, les petits nains, etc. Tous les groupes y sont représentés. Arrivés sur la place de la Ville, ils représentent les balls de lluïment jugés sur une scène, sous les applaudissement des spectateurs. Un délicieux goûter vient couronner le spectacle.

Ball de foc

Ce magnifique spectacle pyrotechnique, de jonglerie, musique et lumière met à l’honneur les diables et anciens diables de Vilafranca.

L’histoire de l’alchimiste Silè et de son obsession pour s’emparer du feu de l’enfer est représentée depuis 2003, comme une évolution du correfoc populaire. Le protagoniste est accompagné par les nyoquis, le monstre Silè, les érudits et les diables qui interprètent la guerre en quête du feu.

Tout le circuit de cet acte est peuplé de sons et lumières, comme s’il s’agissait de feux d’artifices au ras du sol. Au rythme des tambours et de la musique, les spectateurs peuvent admirer et participer en dansant sous les étincelles de la bataille.